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Les anecdotes d'une auxiliaire de vie sociale

Les anecdotes d'une auxiliaire de vie sociale
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19 août 2023

Mme JE SAIS TOUT était une PN

Mme Je Sais Tout est une cliente que j'ai depuis 2010. J'ai toujours cru qu'elle avait une maladie mentale du type bipolaire. Elle était insupportable mais je lui pardonnais car parfois elle s'excusait se cachant derrière le fait qu'elle avait fait la maladie de chorée étant plus jeune (maladie de nerfs). Voir post publié en 2017. Mais là trop c'est trop... 

J'ai parlé avec la psychologue de l'association de cette personne et du fait que cela finissait par me peser d'aller travailler chez elle car elle n'était jamais contente  de mon travail, me rabaissait tout le temps. Lorsqu'elle a entendu des propos comme : ah bon, vous avez des diplômes vous? On se demande en quoi... (Sachant que la dame n'a pas fait d'études) ou du genre : vous êtes bien trop payée pour ce que vous faites.. 

Une petite dernière car il y en aurait trop à dire depuis 13 ans.. : vous partez encore en vacances ? (j'ai 5 semaines comme tout le monde) ... votre maison doit être un véritable fourbi pour que vous n'y restiez pas.. (Ben non, avec mon mari, ont aime voyager, voir de nouvelles régions) ahhh vous aimez gaspillé de l'argent pour voir de vieilles pierres et jouer les pin ups au restaurant (c'est pas beau la jalousie...) Elle est aigrie d'avoir ratée sa vie et par sa faute selon moi.. 

La psy, à chacune des réflexions, ouvrait et fermait la bouche, les yeux grands ouverts puis me dit: "Vous savez ce que vous me décrivez L..? Vous me décrivez une pervers narcissique dans toute sa splendeur et ce n'est pas une maladie mentale mais une construction de la personnalité. Ce sont des manipulateurs (trices) qui sont toxiques, il faut vous extraire de ce dossier rapidement car je vois que vous êtes en souffrance".

Je lui ai répondu que j'attendais la goutte d'eau qui ferait débordé le vase... Et la goutte d'eau est arrivée lorsqu'elle m'a menacé de me filer une paire de claques un jour et que je l'aurai chercher parceque je ne comprenais ce qu'elle voulait que je fasse... 

J'ai pris rendez-vous avec mon Directeur et début septembre je suis libéréeeee délivréeee😁 de ce dossier



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17 mai 2023

Maminette

Maminette nous a quitté. C'était une petite dame que je suivais depuis 6ans. Je l'ai connu alors qu'elle démarrait une démence sénile. Tout doucement au début... C'était rechercher ses mots ou oublier ce qu'elle avait fait la veille et puis cela s'est accélère. 

Elle était pas grande Maminette, 1m47 tout juste et puis l'arthrose l'a déformé, lui faisant pousser une bosse dans le dos, ce qui la rendait plus petite encore. 

La démence lui a développé une phobie de l'eau, alors les douches devenaient compliquées pour l'infirmière. Malgré mon aide, j'avais l'impression d'être dans la mal traitance, car elle se débattait, chercher à nous mordre ou nous taper. 

Un jour, lors d'une émission de télévision j'ai découvert la musicothérapie qui apaisait les douleurs et les angoisses notamment chez les alzheimers. J'ai proposé plusieurs musiques à Maminette et je surveillais ses réactions. Edith Piaf l'enervait au plus haut point, elle était totalement indifférente à Charles Trenet et puis miracle, je lui fais écouter du Charles Aznavour... Ses yeux s'illuminent, elle fredonne. Va pour Charles Aznavour ! Le changement est radical, elle est moins enervait, et les douches se passent mieux. 

Voilà, elle est partie, et mon coeur se serre dès que j'entends à la radio "comme ils disent" "La bohème"

4 février 2023

Conflit avec une infirmière à domicile


J'interviens chez un couple de bénéficiaires une fois par semaine. Ce jour là, lorsque j'arrive, je sens que ce n'est pas comme d'habitude. Madame m'accueille  en général, une tartine à la main, et un sourire aux lèvres car j'arrive pendant le petit déjeuner (l'infirmière étant passée un peu plus tôt pour habiller et laver Monsieur qui est dépendant), mais là, les volets sont fermés et je trouve Madame au chevet du lit médicalisé de son mari. Elle est en panique, m'explique que son mari n'arrive pas à avaler, à du mal à respirer. Lorsque que je m'approche du lit, je vois qu'il porte "le masque de cire" comme je dis, pour parler de visage que font les personnes qui sont prêts pour accomplir leur dernier voyage. Étonnée, car je l'avais vu en bonne santé la semaine dernière, je demande depuis quand il est comme cela car "il tire" pour pouvoir respirer (l'infirmière l'a mis en position assise, l'a laissé en pyjama et ne lui a pas mis son dentier pour le soulager, je suppose) et si la soignante a dit quelque chose. "Que l'antibio n'a pas fonctionné  (Monsieur D. a attrapé la bronchite que sa femme avait eu la semaine dernière) et que Madame D  appelle le docteur pour en changer. " 

La détresse respiratoire est telle que l'on pourrait rentrer une phalange dans le creux qui se forme à la base de son cou. Je dis à Madame qu'il faut appeler en urgence le docteur, ce à quoi elle me répond que le cabinet n'ouvre pas avant 9h.

Je ne comprends pas pourquoi l'infirmière n'a pas appeler le 15 de suite car ce que j'observe (le masque, l'énorme détresse respiratoire, n'a pas pu apparaître entre son passage à 7h00 et le mien à 8h00).

Je dis à la dame d'appeler l'infirmière (je ne voulais pas marcher sur ces plates-bandes). 

Mme D. explique à l'infirmière que l'etat de son mari est inquiétant. L'infirmière lui dit qu'elle appellera à l'ouverture du cabinet. Nous attendons que l'infirmière rappelle ou que le docteur arrive, mais une heure se passe sans aucune manifestation. Là, tampis, je prend la décision d'appeler le docteur. La secrétaire me confirme l'appel de l'infirmière mais que le docteur n'est pas là et que le remplaçant ne sera pas là avant 12h30 au mieux. Monsieur a le nez qui se pince et commence à appeler ses défunts ( c'est le signe qu'il vient d'embarquer dans le long courrier pour l'au de là), j'appelle le 15, les pompiers sont là rapidement. Sa tension et sa saturation sont mauvaises, et un des pompiers me dit discrètement qu'en l'etat ils ne peuvent pas le transporter actuellement car il risque de passer l'arme à gauche. 

L'infirmière pendant tout ce temps n'a toujours pas donné ou pris de nouvelles. Monsieur sera finalement transporté à l'hôpital où il décèdera dans la nuit. L'important même si la finalité est la même, c'est qu'on ait pu lui mettre un masque à oxygène pour le soulager. Mais que de temps perdu... Alors oui j'ai laissé éclater ma colère par rapport à la légèreté avec laquelle l'infirmière a traité cette fin de vie. Elle aurait dû appeler le 15 dès le début ou dire à sa femme à quelle heure le docteur passerait comme cela j'aurais appeler plus tôt les pompiers et il aurait été soulagé de suite. 

Ma colère est remontée aux oreilles de cette infirmière qui a appelé mon patron pour dire qu'elle porterait plainte pour diffamation. 

Elle peut...on est en démocratie, ...mais moi je n'ai dit que la vérité et je maintiens  qu'elle a  pris avec  désinvolture  cette fin de vie qui a entraîné de la souffrance physique chez  Monsieur et morale chez Madame. 

Maintenant ne faisons pas une généralité. Sur presque 20 ans de carrière d'auxiliaire de vie, j'ai rencontré beaucoup d'infirmier (es) supers et qui font leur métier avec passion. 



16 janvier 2023

Avertissement

index

 

 

 

Il y a un mois, alors que j'étais en repos après un week-end travaillé, coup de téléphone sur mon portable personnel:

- Allo?

- Bonjour Mme... gendarmerie de ...,

Ma fille étant sur la route, je vous laisse imaginer ce que j'ai cru, mon coeur s'est arrêté de battre quelques secondes jusqu'à ce qu'il me dise qu'il voulait me voir un jour de la semaine, un jour qui m'arrangerait pour que je leur parle de l'association dans laquelle je travaille.

Je prends rendez vous pour le jour même et j'appelle en urgence mon bureau. On m'explique qu'ils sont au courant, que les gendarmes leur ont rendu visite ce matin, et que c'est au sujet d'un décès d'un de nos bénéficiaires (que je ne connaissais pas) et que la famille portait plainte. Les gendarmes ont pris au hasard des salariés de l'association pour les interroger. L'enquête étant en cours, je n'en dirais pas plus mais après un passage à la gendarmerie et une série de questions qui partaient dans tout les sens, je suis sortie groggy et pas bien de cette entrevue.

Une série de choses imprévues et une faute de la salarié a provoqué la mort de ce monsieur sans intention de la donner.

Ce qu'il ressort de cette histoire, premièrement, c'est que quoi qu'il arrive, il faut toujours se couvrir en appelant soit la famille, soit la Direction ou dans ce cas précis l'astreinte lors d'évènements urgents. Deuxièmement, se renseigner lorsque la famille nous demande des choses, si cela rentre dans nos compétences. Le problème, c'est que les infirmières sont débordées et s'appuient sur nous pour faire des actes qui sont considérés comme médicaux: mettre et enlever une ceinture de contention dans un fauteuil n'est pas de notre ressort, tout comme monter toutes les barrières d'un lit médicalisé ou mettre des bas de contention. Tout cela est prescris par le médecin,et seul(e)s les infirmier(es) peuvent le faire.

Je pense à ma collègue qui doit être au plus mal et je me dis que le métier est vraiment mal payé par rapport aux risques que nous prenons.

Et quand j'entends encore des familles dire que nous sommes des aides ménagères améliorées, cela m'énerve encore plus maintenant!!

 

1 novembre 2022

Ce n'est pas une aidante

Coordination pour un remplacement. 

J'arrive dans un lieu qui ressemble plus à une entreprise que chez un particulier. Je regarde encore une fois l'adresse: je ne comprends pas, c'est un atelier. Je vois une sonnette, et au moment où je vais appuyer, ma collègue, sort avec un grand sourire en me disant qu'elle me guettait car c'est toujours surprenant la première fois que l'on vient ici. Le studio est sur le côté de l'atelier. 

Elle me présente la dame et je comprends très vite qu'elle a des troubles cognitifs. Mon futur travail :lui préparer le repas, la promener ensuite et lui faire une toilette et un change avant de la coucher pour la sieste. 

Cette personne ,Charlotte, est une personne obèse. Je commence à me demander comment je vais faire un transfert s'il n'y a pas de lève-malade ou verticalisateur. 

J'interroge ma collègue Fatiha qui me dit qu'elle se débrouille seule, qu'il faut juste rester à côté d'elle. Après le repas, je les accompagne aux toilettes, Charlotte avec son déambulateur semble avoir beaucoup de mal à marcher. 

Fatiha m'explique qu'elle n'est pas en forme suite à une infection urinaire. Le change est difficile, la dame ne tient pas sur ses jambes et se laisse tomber sur la cuvette des WC. Sur le faites, arrive son fils, qui lui hurle dessus, en disant qu'elle arrête sa comédie. Je défends la pauvre dame mais je me fais rembarrer par son fils. Il lui jette son venin au visage. Fatiha baisse la tête, je suis interloquee.. 

Je dis que si à l'avenir sa maman n'allait pas mieux, il faudrait prévoir un verticalisateur. Il s'énerve et dit que c'est comme cela que les personnes deviennent dépendantes, ils perdent du muscle. Il dit qu'il mettra alors sa mère en maison de retraite  car il ne sera jamais son bâton de vieillesse, et que nous sommes payés pour cela. Qu'on se débrouille ! 

En gros, il se fiche que l'on se bousille le dos. Pauvre Charlotte, elle serait peut-être mieux en maison de retraite. J'ai fait remonté l'info, mais la direction est au courant depuis un petit moment et réfléchit à faire intervenir quelqu'un du Conseil Général. 



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1 novembre 2022

Demissions en cascade

Plusieurs auxiliaires de vie partent de l'association pour travailler en maison de retraite. Motif: le salaire. 

En effet, la vie augmentant de façon exponentielle, à contrario de nos salaires, certaines ont sauté le pas. 

Il est vrai que de prendre notre véhicule personnelle pour voir nos bénéficiaires toutes les heures a un certain coût que l'Association ne comble pas. Sans compter le stress que nous avons eu de ne pas pouvoir faire le plein, il y a quelques jours en arrière. 

Une ex collègue que j'interrogeais pour savoir si elle avait des regrets de travailler actuellement en structure, m'a répondu qu'elle n'avait que des avantages: elle touche en net, ce qu'elle touchait en brut chez nous, elle n'a plus la fatigue de prendre son véhicule toutes les heures, et elle travaille 15j et se repose 15j.

En faites, les responsables de maisons de retraite ont su trouver les arguments pour embaucher, contrairement à nous qui avons fait un forum de l'emploi en septembre et qui sommes repartis avec zéro candidature. 

20 mai 2022

Pas simple comme situation

Depuis quelques jours j'interviens chez une presque centenaire (à quelques mois près). Même si Madame R. à quelques défaillances cognitives liées à son âge, elle me raconte avec passion son enfance. Elle a vécu deux guerres : 39-45 et la guerre d'Algérie. Les événements actuels avec la guerre en Ukraine, ravivent des souvenirs peu agréables comme l'exode en 40 ou la fuite d'Alger où sa soeur a été tuée. 

Je ne connais pas sa famille car ce n'est qu'un remplacement mais je sais qu'ils ont l'appartement du dessus. 

Cela fait deux fois que j'interviens tard pour lui faire à manger et je l'ai déjà signaler à mon Bureau, mais comme il n'y a pas de personnel, j'enchaîne les préparations de repas chez les clients et elle, elle se retrouve toujours à la fin. Je me suis aperçue qu'elle oubliait de manger son petit déjeuner.

Je lui demande si son fils ou sa fille viennent  la voir dans la journée. Elle me dit que son fils est décédé il y a deux ans, que c'est la maison de son fils et que sa belle fille s'occupe d'elle quand elle y pense. L'entente avec sa belle fille n'est pas des meilleurs et cela depuis toujours mais elle faisait des efforts pour son mari. Maintenant qu'il n'est plus là, elle n'est pas particulièrement gentille avec sa belle mère. Elle lui dit qu'elle ne vendra pas la maison pour lui payer un EHPAD. 

Je lui ai demandé si elle avait d'autres enfants ou des petits enfants.? Elle me dit que non et que ses petits enfants tiennent pour leur mère. 

Je ne connais pas les tenants et les aboutissants de leur histoire familiale, mais je ne pouvais pas décemment faire comme si je ne voyais pas une forme de "maltraitance"  donc j'ai fait remonter l'information car c'est cela aussi notre métier, c'est être vigilante sans prendre partie


17 janvier 2022

Perdue

Voilà l'année commence et moi je suis complètement perdue. Je reprends la tenue de mon blog, après une traversée du désert. J'ai perdu mon meilleur ami, mon confident d'un longue maladie. Ma plus ancienne cliente aussi est partie. J'avais aussi un conflit de rémunération avec la direction, ce qui a entraîné une demande de bilan de compétences de ma part, car c'était la goutte d'eau qui a fait débordé le vase. Maintenant le problème est réglé, ma direction m'a accordé une rémunération correspondant à ma catégorie et à mon ancienneté, je me sens reconnue.

Le problème c'est que je ne sais pas si j'ai envie de continuer ce métier. Le bilan de compétences révèle qu'il me faut un métier tourné vers les autres,( lol c'est bien pour cela que je fais celui-là...) Ok, mais quoi? Secrétaire médicale? cela réunirait mon ancien métier (secrétaire et mon métier actuel). Mais ai-je envie de taper des comptes rendus toute la journée? (je sais c'est simpliste, car le métier de secrétaire médicale c'est bien plus que cela..)

En tout cas, je sais ce que je ne veux plus: les trajets d'un domicile à l'autre, voir la maladie et la mort. J'ai de plus en plus de mal à faire les fins de vie. Je pense que je suis encore sous le choc d'avoir perdue mon poto Pascal.

De plus, j'ai des clientes qui refusent ou ne peuvent  pas se faire vacciner, et j'ai l'angoisse de les contaminer. Si on rajoute par dessus des clients pénibles,  les missions d'urgence à gogo liées au manque de personnel (Covid, anti vaccin et autre), bref, je n'ai plus la motivation.

téléchargement

 

20 septembre 2021

Écoeurée

Le gouvernement annonce une rémunération historique pour le secteur de l'aide à domicile. Une moyenne de 10 à 13 pour cent.

Réception du courrier, une augmentation de deux euros brut par mois et un coefficient diminué alors que je travaille depuis 16 ans dans la même entreprise.

Prétexte, à l'instant T, mes dossiers  ne sont pas assez compliqués.

C'est mon patron qui décide de la grille.

En quoi une démence sénile ou un schizo est moins handicapé que un tétraplégique par exemple. Ok pas de transfert mais donc il n'y a que les actes mécaniques qui comptent, qui font la difficulté du métier ? 

Je suis une des seules qui acceptent les longs trajets.

En plus, j'ai l'impression qu'on me fait payer la fidélisation de mes clients. Il y a longtemps, on m'a mis des clients jeunes pour du ménage car j'avais beaucoup de fin de vie. C'était pour me permettre de souffler un peu, et de voir des gens en santé. Ces jeunes, dix ans après je les ai encore, car ils sont contents de moi.

Ce manque de reconnaissance me dégoûte au plus haut point



22 mai 2021

Retour au travail

Ce que je croyais être une entorse, s'est avéré être en faite une fracture de la rotule, avec de nouveau un allongement de mon arrêt maladie. Mais ce n'est pas possible car ma cliente la plus ancienne, celle chez qui je vais midi et soir depuis 14 ans pour lui faire à manger refuse de s'alimenter.  Alors j'ai fait un deal avec mon médecin et le médecin du travail: travailler avec une genouillère et ne pas porter plus de 15 kilos comme charge.

J'ai essayé aussi de négocier avec ma cliente. Elle va avoir 99 ans et cela se fête!

Supplier, câliner, la faire rire pour lui faire accepter les cuillères, choisir ses plats préférés, ses desserts favoris mais après quelques cuillères, elle  me repousse la cuillère de la main et met sa serviette devant la bouche. Elle perd du poids à vue d'oeil. Elle est sur la pente descendante et a entamé sa fin de vie. La forcer, c'est de la maltraitance. Mon coeur se serre. Je vais la perdre. C'est dans l'ordre des choses, je sais...

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